Nana-Sonj

O Sonjal Emaon

Mercredi 20 avril 2011 à 0:07

Chère page blanche,

 

 

 

     Je ne suis qu'une idiote. Une pauvre idiote.

     Rêver c'est bien, mais jamais trop.

 

     Comme j'aimerais être capable d'aller le voir. Pouvoir le regarder dans les yeux, sans chercher à fuir illico... Et lui parler. 

     Je ne me sens pas inférieure à lui. Certes, il m'impressionne. Il est beau, imposant. Mais son fichu sourire le rend sympathique. 

C'est autre chose qui me tétanise.

     Peut-être l'idée de me jeter à l'eau. Croire, espérer, être positive ? Ou non ?

     Peut-être que me contenter d'observer et de rêver serait plus simple, et tout aussi bien ?

     Je voudrais bien plus, c'est sûr. Mais j'ai si peur de massacrer volontairement mon pauvre petit coeur...

 

 

 

Run-my-baby-run-my-baby-run.

Nana


Mercredi 20 avril 2011 à 0:10

Chère page blanche,

 

 

 

     Mes vacances commencent plutôt bien. Le soleil brille. Je retrouve ma terre, mes amis, ma famille. C'est agréable, ça fait du bien.

      Je ris beaucoup, et je parle.

J'ai ma fête d'anniversaire à préparer. J'ai mon retour à organiser, et je dois me décider au niveau de la date. Désintégration ou non ?

     Rire, boire, danser, porter une jolie robe ? Être possiblement un peu seule, un peu saoule, et arrachée avant l'heure ?

     Profiter plus longtemps de mon cocon ?

 

     Et Il me manque. Comment pourrais-je passer quinze jours sans le voir ? 

     Je peux certes réfléchir, m'organiser, préparer les jours à venir. Mais j'ai l'impression une fois encore de perdre un temps précieux. Un temps que je pourrais peut-être passer en sa présence.

     J'imagine des heures passées à parler, à rire. A se découvrir.

 

 

     J'imagine encore une fois ses sourires, car ils sont nombreux. Et sa voix.

Sa voix lorsqu'il prononce mon prénom.

 

 

Let the rain wash away

All the pain of yesterday.

Nana


Jeudi 21 avril 2011 à 23:54

Chère page blanche,


 

 

     Je suis finalement arrivée.

    Rien ne se passe comme prévu. Un enchaînement de stupidités, certes, mais assez importantes pour me rendre malade.

    Ou peut-être suis-je malade de me mettre aussi mal pour rien ?

 

     Infections à répétition, dérapages d’autobronzant, copine perdue en route...

     J’imagine que demain, ma robe ne me conviendra plus. Que mes chaussures ne seront plus assorties. Que mes cheveux casseront les uns après les autres.

Qu’il ne sera pas là.

C’est peut-être aussi bien, ça. 

     Je voulais avoir l’air d’une princesse, le faire rêver. 

     Une poupée cassée vêtue de chiffons ne fait certainement pas rêver.

 

Je le revois venir me parler.

Peut-être ai-je mal compris ? Peut-être n’y avait-il rien à comprendre ?

     Son visage revient me hanter.

     Je ne l’avais pas perdu, mais la fièvre s’était calmée.

     Ce n’est plus le cas. C’est juste comme si j’émergeais d’un rêve. Que ces dix jours chez moi n’étaient pas réels.

 

J’ai peur.

J’ai peur pour rien.

 

Ce n’est qu’une fête. Ce n’est qu’un homme.

Ce n’est qu’une vie.

 

L’angoisse monte.
Nana


Lundi 9 mai 2011 à 22:31

 
Chère page blanche,
 
 
 
     Journée bizarre. Moui, je ne sais pas si je vais me décider à faire des phrases ce soir.
Pourquoi m'embêter ? Même en écrivant mot par mot, syllabe par syllabe. Même de simples sons seraient plus corrects que ce que j'ai vu aujourd'hui.
     Les personnes supposées m'apprendre ne savent pour la plupart rien. Ne savent pas écrire. Ne comprennent pas que j'ai seulement trois petites années pour apprendre un métier, ou du moins une bonne partie d'un métier.
Après, je serai seule, ou presque.
Après j'apprendrai à d'autres.
 
Mais en serai-je capable ?
 
 
     Ma Page, j'ai vu tant d'idioties. C'est une honte, une fois encore.
     Peut-on laisser des vies entre nos mains ? Méritons nous cette confiance quasi aveugle ?
 
Mais...
 
     Un homme aveugle retrouve son calme et le sourire lorsqu'il reconnaît ma voix.
 
 
Dream On.
 
 
     Ils sourient quand j'entre dans la chambre.
 
 
     Ma Page, j'étais triste, effrayée, déçue.
Et je l'ai croisé.
 
Il ne m'a pas vue.
Aucune importance.
 
Ou presque.
 
 
     Il était là.
     Il était là, sans le savoir.
     Il était là, pour moi.
 
Le hasard est toujours avec moi.
 
 
 
May, 9th (Hit me like a ray of Sun)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Humeur joyeuse.
Nana

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